La NASA à Houston au Texas et Cap Canaveral en Floride
Nous arrivons au Centre spatial de l’agence spatiale américaine ( NASA) à Houston au Texas, cœur battant de la conquête spatiale américaine. Ici, chaque bâtiment, chaque objet exposé, chaque parole enregistrée semble contenir une partie de l’histoire de l’humanité. L’émotion est immédiate.
Dans le hall du centre spatial, on aperçoit :
Les combinaisons spatiales lunaires
Ces combinaisons spatiales permettaient une mobilité maximale et étaient conçues pour être portées dans un confort relatif jusqu’à 115 heures en conjonction avec le vêtement de refroidissement liquide. Si nécessaire, elles pourraient également être utilisées pendant 14 jours en mode sans pression.
Isolement d’un astronaute pour travailler
module lunaire
équipement pour une sortie extravéhiculaire
Les toilettes de l’espace
En plein coeur des programmes de la NASA
Dans l’espace musée du centre spatial, notre visite commence dans les années 1960, bien avant la Lune. On nous plonge d’abord dans les origines : le programme Mercury (1958–1963), première tentative d’envoyer un homme américain en orbite,
puis le programme Gemini (1961–1966), qui prépare les techniques essentielles pour le vol lunaire : sortie dans l’espace, rendez-vous en orbite, vols de longue durée.
Ce sont des essais, des erreurs, mais surtout des pas décisifs vers l’impossible.
Puis vient Apollo, le programme mythique
À partir de 1969, six missions ont permis à 12 astronautes d’atteindre la surface de la Lune, d’y réaliser des expériences scientifiques et d’y récolter des échantillons de roches lunaires.
La roche, ci-dessous, a été apporté sur terre par l’équipage d’Apollo 17. C’est une des seules roches lunaires au monde disponibles pour être touchées par le public. Cette roche lunaire a 3,8 milliards d’années. En posant mes doigts sur cette roche venue de la lune, j’ai ressenti une profonde émotion me rappelant la chance infinie d’être là…
échantillons de roches lunaires
Les astronautes ont effectué des observations in situ au cours d’excursions sur le sol lunaire d’une durée pouvant atteindre huit heures, assistés à partir d’Apollo 15 par un véhicule tout-terrain, le Rover lunaire Apollo.
Voici quatre missions emblématiques qui ont marqué l’histoire de la conquête spaciale.
Mission Apollo 1
Le 27 janvier 1967, les trois astronautes de la mission périssent lors d’essais de la capsule, un mois avant la date prévue du lancement. Ils meurent asphyxiés dans un incendie causé par une étincelle dans la capsule.
Mission Apollo 11
Avec une projection d’un film documentaire, nous revivons Apollo 11 : le 20 juillet 1969, Neil Armstrong et Buzz Aldrin se posent sur la Lune, dans la mer de la Tranquillité. Quant à Michael Collins, le troisième astronaute, reste seul pendant plus de 21 heures dans le module de commande Columbia, en orbite lunaire. Il a fait le tour de la Lune une fois toutes les deux heures.
Lorsque les 2 astronautes d’Apollo 11 ont marchés sur la lune, ils ont été les premiers à marché sur un autre monde
Les mots de Armstrong et de Aldrin résonnent dans la salle de projection et un silence respectueux s’installe. Ce moment appartient à tous :
“That’s one small step for a man, one giant leap for mankind.” ( « C’est un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité. »)
Aldrin ( vous connaissez Buzz l’Eclair…) avait un sens aigu de la poésie du moment, et cette phrase, simple mais puissante, est restée dans l’Histoire.
“Beautiful view. Magnificent desolation.” (“Belle vue. Magnifique désolation.”)
Cette expression est devenue célèbre parce qu’elle résume parfaitement le contraste que lui évoque la Lune :
La beauté saisissante de ce paysage extraterrestre, mais aussi le vide, l’absence de vie, la solitude profonde de ce monde sans atmosphère ni couleur.
Cinq autres missions se sont posées par la suite sur d’autres sites lunaires et y ont séjourné jusqu’à trois jours.
Mission Apollo 13
Nous découvrons ensuite Apollo 13 : en avril 1970, une explosion à bord oblige l’équipage composé de Jim Lovell, Jack Swigert, Fred Haise à renoncer à l’alunissage. Dans cette urgence, l’intelligence et le sang-froid sauvent trois vies.
Le commandant Jim Lovell prononce la célèbre phrase :
“Houston, we’ve had a problem.” (“Houston, nous avons eu un problème.”)
Triomphe de l’équipage bien que la mission soit un échec.
Mission Apollo 17
Enfin, Apollo 17, en décembre 1972, marque la fin d’une époque. avec l’équipage composé de Harrison Schmitt, Eugene Cernan et Ronald Evans. Eugene Cernan, le dernier homme à fouler le sol lunaire, y laisse ces mots puissants :
“We leave as we came, and, God willing, as we shall return, with peace and hope for all mankind.” ( « Nous partons comme nous sommes venus et, si Dieu le veut, comme nous reviendrons, avec paix et espoir pour toute l’humanité. »)
sur ces deux photos - module de commande d’Apollo 17
Entre 1969 et 1972, 12 hommes marchent sur la Lune. Aucune femme. Aucun non-Américain. Une aventure extraordinaire, mais inachevée.
Visite de la fusée Saturn V
Un petit train nous conduit vers un autre géant : un hangar gigantesque abrite une fusée Saturn V, grandeur nature.
C’est elle qui a emporté les équipages Apollo. Trois étages, 110 mètres de hauteur, 3 000 tonnes au décollage… Une prouesse technologique jamais égalée. Nous marchons le long de sa structure, fascinés par cette beauté brute née de la guerre froide et du rêve collectif.
Il est difficile d’expliquer le processus, c’est pourquoi je vous propose trois courtes videos récapitulatives que j’ai trouvé sur Youtube :
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Quelques photos en supplement :
premier étage (S-IC), qui fournit l’énergie nécessaire pour quitter le sol
le deuxième étage (S-II)
le troisième étage (S-IVB) place la fusée en orbite autour de la Terre
le module de commande (où se trouvent les astronautes)
Visite de la station spaciale Skylab
Nous avons la chance de visiter ce laboratoire du ciel. C’est la première station spatiale lancée, sans pilote, par la NASA et mise en orbite le 14 mai 1973. La station Skylab est lancée par la dernière fusée Saturn V sur une orbite circulaire de 430 km d’altitude et sans pilote.
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Quatre équipages y séjournent entre 1973 et 1974, dont le dernier, durant près de 84 jours, établit un nouveau record.
Les astronautes réalisent à bord de nombreuses observations scientifiques, en particulier l’observation du Soleil grâce à une batterie d’instruments et l’étude de l’adaptation de l’homme à l’espace.
L’intensité inattendue de l’activité solaire dégrade plus rapidement que prévu la station spatiale, qui se désintègre en entrant dans l’atmosphère le 11 juillet 1979.
Visite du Boeing 747 et de la navette spatiale américaine
Nous continuons notre visite vers le Boeing 747, modifié pour transporter la navette spatiale. Ces avions sont principalement utilisés pour déplacer les navettes spatiales à leur base de lancement au Kennedy Space Center en Floride.
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La navette spatiale ou l’orbiteur
Les États-Unis sont les premiers à concevoir une navette spatiale réutilisable capable d’emporter de gros satellites en orbite basse et de les rapporter sur la Terre. Six navettes ont été conçues entre 1976 et 2011.
La navette spatiale est la seule partie à se placer en orbite et transporte le fret et les astronautes.
La navette spatiale, revient se poser comme un planeur sur une piste d’atterrissage et peut être réutilisée pour un nouveau vol.
La navette spatiale, qui constitue l’élément le plus complexe, a été construite en 6 exemplaires (entre 1977 à 2011) dont cinq destinées au vol orbital. Voici les 6 navettes spatiales et quelques dates importantes :
Enterprise
La Navette démonstratrice et n’est jamais allée dans l’espace.
Columbia
Le 12 avril 1981 Premier vol spatial d’une navette. Elle effectue 36 révolutions autour de la Terre. La mission a duré 2 jours, 6 heures, 20 minutes et 53 secondes et en février 2003, la navette Columbia se désintègre lors de la phase de rentrée dans l’atmosphère. Ses sept astronautes sont tués dont la première femme astronaute à voler dans l’espace.
Challenger
Le 28 janvier 1986, 73 secondes après le décollage, la navette Challenger explose. Ses sept astronautes trouvent la mort.
Discovery
Le 17 juin 1985 Patrick Baudry devient le premier Français à participer à une mission spatiale américaine, comme spécialiste de charge utile à bord de Discovery et le 28 mai 1999, pour la première fois, la navette, Discovery s’amarre à la Station spatiale internationale (ISS).
Atlantis
Le 27 juin 1995, pour la première fois, une navette, Atlantis, lancée ce même jour, s’amarre à la station russe Mir.
Endeavour
Le 7 mai 1992 Premier vol de la navette Endeavour, construite pour remplacer Challenger.
La navette spatiale américaine, dont le vol inaugural remonte au 12 avril 1981, est retirée du service en juillet 2011, après avoir effectué un total de 135 vols au cours d’une carrière de près de trente ans.
Nous montons à bord de la navette spaciale, découvrons le cockpit, puis la navette elle-même.
le cockpit
Pendant trois décennies, ces navettes ont permis des missions cruciales : lancer des satellites, déployer le télescope Hubble, réparer des instruments en orbite, et surtout, construire un autre monument de l’aventure spatiale : la Station spatiale internationale (ISS).
la Station spatiale internationale (ISS)
Dans une salle dédiée à l’ISS, nous découvrons l’histoire de ce laboratoire unique. Sa construction débute en 1998, avec la coopération de cinq grandes agences spatiales. Elle est assemblée en orbite, morceau par morceau, grâce à plus de 40 missions de navettes et de cargos. Aujourd’hui, la station orbite à 400 km au-dessus de nos têtes, abritant en permanence une équipe internationale d’astronautes, depuis plus de 20 ans. Là-haut, ils mènent des recherches sur le vieillissement, le cancer, les matériaux, la physique des fluides, la croissance des plantes en microgravité… Des expériences impossibles à reproduire sur Terre. C’est aussi là que Thomas Pesquet, astronaute français, a vécu deux longues missions, réalisant des expériences scientifiques, des sorties extravéhiculaires, et représentant fièrement l’Europe dans ce projet commun.
Mission Proxima (2016–2017)
• Lancement : 17 novembre 2016 • Retour : 2 juin 2017 • À bord d’un Soyouz, mission de près de 6 mois à bord de l’ISS. Thomas Pesquet réalise plus de 60 expériences scientifiques et effectue 2 sorties dans l’espace.
Mission Alpha (2021)
• Lancement : 23 avril 2021 (Crew Dragon – SpaceX, mission Crew-2) • Retour : 9 novembre 2021 • Mission à nouveau d’environ 6 mois. Thomas Pesquet devient le premier Européen à commander l’ISS pendant une partie de la mission. Thomas Pesquet réalise 4 sorties extravéhiculaires (EVA).
Nous ressortons impressionnés : l’ISS n’est pas seulement un exploit technique, c’est le plus grand symbole de coopération humaine jamais lancé dans l’espace.
La NASA se tourne vers l’avenir
De retour au musée du centre spacial, nous découvrons que l’histoire ne s’arrête pas là. La NASA regarde déjà au-delà de la Lune. Avec le programme Artemis, l’agence prépare un retour durable sur notre satellite naturel.
• En 2022, la mission Artemis I effectue un vol sans équipage autour de la Lune. • Bientôt, Artemis II emportera des astronautes en orbite lunaire. • Et avec Artemis III, prévu pour la fin de la décennie, une femme et une personne issue de la diversité fouleront le sol lunaire pour la première fois.
L’objectif ? Poser les bases d’une présence humaine permanente sur la Lune. Étudier les ressources locales. Tester des habitats. Développer des technologies. Car cette fois, il ne s’agit pas seulement de revenir… Il s’agit de se préparer à aller plus loin. Vers Mars.
Malheureusement, le temps tourne et le centre spatiale va fermer ses portes. Nous avons survolé très rapidement cette partie dédié au programme Artemis. Nous apprenons que Thomas Pesquet est pressenti pour une 3e mission, potentiellement dans le cadre de ce programme Artemis ou sur la station spatiale commerciale en développement, mais aucun vol n’a encore été officiellement annoncé ni effectué à ce jour.
Quelques photos prises dans le hall d’essai et d’étude du centre de recherche :
Nous quittons le centre avec la tête pleine d’images, de dates, de voix historiques. Mais ce qu’on emporte surtout, c’est un sentiment profond : celui de faire partie d’une aventure humaine qui dépasse les générations, les pays, les limites.
Rocket Falcon 9
L’espace n’est plus une frontière. C’est une destination.
Chronique de 3 lancements sur Cap Canaveral en Floride
Nous sommes venu à Cap Canaveral le 27 et 28 Avril pour voir le lancement d’une fusée mais finalement nous restons deux jours et nous profitons de trois lancés.
Pour le premier lancé de nuit, nous sommes au Space View Park a 15 kms de la base de lancement, avec quelques autres rêveurs, le regard levé vers l’horizon.
C’est le falcon 9 de Space x qui décolle pour installer 23 satellites en orbite basse. Devant nous, de l’autre côté de la lagune, le Falcon 9 attend, immobile, comme suspendu entre la Terre et le ciel.
Un grondement lointain enfle, gagne en puissance, et soudain, une lumière aveuglante jaillit. Nous retenons notre souffle. Les moteurs rugissent, et dans une gerbe de feu et de fumée, la fusée se détache lentement de son pas de tir.
Le Falcon 9 s’élève, majestueux, traçant un sillon de lumière à travers le ciel.
Et seulement 8 minutes plus tard, le falcon revient se poser sur une barge en mer à environ 700 kms du pas de tire.
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retour du premier étage de la rocket vers la barge à environ 700 kms
Voici aussi la video de Space X avec tous les processus de vol et à moitié de la video le vol : Falcon 28 avril
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Le lendemain, nous sommes sur la plage Linda dans le parc national au plus prêt de la base de lancement (5kms).
Nous assistons au tout premier lancement de la premiere rocket d’amazone sur le projet Kuiper ( mega constellation qui devrait être composée de 3276 satellites pour un accès haut débit internet et concurencé Space X).
Le spectacle de jour est grandiose et la proximité de la base de lancement nous fait vibrer. C’est superbe.
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Pour le dernier lancement de nuit, nous sommes sur le pont (12kms de la base) pour voir un nouveau lancement de Falcon 9.
retour du premier étage de la rocket vers la barge à environ 700 kms
Je vous propose une video longue de 7 minutes correspondant au vol et retour du premier étage sur la barge. Visionnez-là en mode rapide…
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Je vous propose aussi pour les fans de la conquête spatiale, de cliquer sur les deux liens suivants. Ces sites annoncent tous les lancements avec détails et videos ( videos plus belles que les nôtres…).
C’est vraiment magique. Nous n’oublierons pas cette expérience.
A suivre, Les terres de Louisiane…
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