Remember the Alamo - Texas
Nous arrivons devant le Fort l’Alamo dans la ville de San Antonio sous un beau ciel bleu. L’ancien bâtiment de pierre claire se dresse devant nous, modeste mais chargé d’histoire. Dès l’entrée, le silence s’impose, comme si les murs eux-mêmes portaient encore l’écho des combats.
le Fort l’Alamo, officiellement connu sous le nom de Mission San Antonio de Valero, fait partie du site du patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de son importance historique et culturelle.
Nous marchons dans la cour, entre les vieux canons et les drapeaux qui flottent doucement.
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photo de 1850
photo de 1860
À l’intérieur du magnifique musée, l’exposition nous plonge dans l’époque.
Certains objets viennent de la collection privée de Phil Collins, passionné par l’histoire du lieu. Il a prêté des pièces rares : lettres, armes, souvenirs authentiques.
Phil Collins
le célèbre couteau redoutable de James Bowie*
Dans la chapelle, l’émotion nous gagne. C’est ici que les femmes et les enfants avaient été reclus pendant la bataille. Tandis que le combat faisait rage autour d’eux, ils se sont abrités dans ce sanctuaire de pierre. Ils ont survécu, témoins silencieux de l’horreur.
Voici l’histoire de l’Alamo en quelques lignes
La bataille du Fort Alamo (23 février – 6 mars 1836)
En février 1836, la révolution texane bat son plein. En quête d’indépendance face au gouvernement mexicain, environ 200 combattants texans se retranchent dans une vieille mission fortifiée à San Antonio : le Fort l’Alamo.
Parmi eux se trouvent :
William B. Travis, jeune commandant de 26 ans,
Travis écrit une lettre à la lueur d’une bougie :« Je vous appelle à l’aide au nom de la liberté. Je ne me rends pas. Je mourrai comme un soldat.»
L’histoire raconte que à la veille du combat, Travis rassemble tout le monde. Il trace une ligne dans la poussière avec son épée :« Ceux qui veulent rester et mourir ici, pour le Texas… franchissez cette ligne. » Un à un, ils passent la ligne.
James Bowie, malade, allongé sur une paillasse, garde son fameux couteau à portée de main.
Davy Crockett, ancien congressiste du Tennessee et héros populaire.
Un autre défenseurs du fort, James Butler Bonham est connu pour avoir bravé les lignes ennemis pour aller chercher du renfort pour les défenseurs du fort ( lettre écrite par Travis). Il revient malgré le danger et choisit de se battre jusqu’au bout.
Enfin, un autre défenseur s’est sacrifié, Toribio Losoya, un mexicain ayant choisi de rejoindre la cause texane en faveur de l’indépendance, notamment car il vivait avec sa famille à proximité du fort à San Antonio.
statue en rénovation lors de notre visite
Le 23 février 1836, les troupes du général mexicain Antonio López de Santa Anna encerclent le fort avec plus de 1 500 soldats. Pendant 13 jours, les défenseurs résistent, malgré les canons, le froid et le manque de renforts.
Le 6 mars, à l’aube, Santa Anna lance l’assaut final. En moins de deux heures, le fort tombe. Travis, Bowie, Crockett et presque tous les défenseurs sont tués. Seules quelques femmes et enfants, réfugiés dans la chapelle, survivent.
« Remember the Alamo » devient le cri de ralliement des Texans.
La bataille de San Jacinto (21 avril 1836)
Un mois plus tard, Sam Houston, général de l’armée texane, mène ses troupes vers la vengeance. Il choisit un terrain marécageux près de la rivière San Jacinto, non loin de l’actuelle Houston. Le 21 avril 1836, à 16h30, alors que les soldats mexicains sont au repos, Houston lance une attaque surprise. Les Texans crient « Remember the Alamo ! » en chargeant. L’assaut ne dure que 18 minutes. C’est une victoire écrasante. Le lendemain, Santa Anna est capturé, déguisé en simple soldat. Pour obtenir la vie sauve, il reconnaît l’indépendance du Texas.
devient le 28e État en 1845
Pendant neuf ans, le Texas est une république indépendante. Mais en décembre 1845, il est officiellement annexé par les États-Unis et devient leur 28e État. Cette décision provoquera la guerre américano-mexicaine en 1846, mais le destin du Texas est désormais lié à celui des États-Unis.
Mais l’écho de l’Alamo, lui, ne s’est jamais éteint. Et aujourd’hui, encore…
dans les saloons poussiéreux du Texas, dans les chants des cowboys, dans les cris d’enfants jouant aux soldats dans la plaine,on raconte encore l’histoire de l’Alamo.
De Crockett, Bowie, Travis. Et de ceux qui ont tenu bon, pour un rêve de liberté.
Le film culte
A suivre, la visite de la NASA…
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